2secondes Posted April 29, 2015 Report Share Posted April 29, 2015 Cela dit, je ne crois pas qu'il y ait la règle concernant le pluriel des noms propres Link to comment Share on other sites More sharing options...
melkyway Posted April 29, 2015 Report Share Posted April 29, 2015 Au moins je n'étais pas complètement à côté de la plaque ! :D Link to comment Share on other sites More sharing options...
taytoy Posted April 29, 2015 Author Report Share Posted April 29, 2015 Concernant le pluriel des noms propres, la plupart des règles se trouvent éparpillées dans le "Diokuan", cité au point M des règles : Pour approfondir votre connaissance, téléchargez l'excellent Petit dictionnaire d'orthographe et de typographie pour le sous-titrage, par Diokuan, auteur de sous-titres. Il y a un moment où un choix doit être fait afin que la page des règles ne devienne une encyclopédie (#ohtheirony). Cependant, le point sur le pluriel des noms des dynasties ne se retrouve nulle part dans le Diokuan (celui-ci a été vaguement discuté dans le topic sur Vikings), et j'ai du mal à saisir cette règle. En effet, partout sur la Toile, comme dans ton article, on retrouve l'exemple des Bourbons, des Tudors vs. les Borgia, les Hasbourg en parlant de francisation. Mais cette règle ne me semble vraiment pas claire. En quoi "Tudor" est francisé ? Suivant cette règle, est-ce que la traduction des noms propres par Jean Sola pour Le Trône de fer est considérée comme de la francisation, et doit-on alors écrire "les Lannisters", alors que dans le roman, il est écrit "les Lannister" ? Le seul article un brin plus détaillé que j'avais trouvé à l'époque peut être consulté ici, où l'on remarquera le propos nuancé. J'avais déjà fait des recherches, mais il y a trop de discrépances pour que je m'y sente à l'aise et en fasse un post. L'article en question ci-dessous : Pluriel des noms propres de personnes En règle générale, les noms propres de personnes demeurent invariables au pluriel. Autrefois, ils étaient généralement variables au même titre que les noms communs, mais ils se sont progressivement figés de par leur caractère propre et ils sont pour la plupart devenus invariables. La principale exception à la règle générale de l'invariabilité des noms propres concerne les noms de peuples, de races et d'habitants. Ainsi, ces noms prennent la marque du pluriel au besoin, à l'exception de certains noms de tribus ou de populations qui restent parfois invariables. Exemples : - L'été prochain, nous accueillerons une famille d'Italiens de passage dans la région. - Son mémoire porte sur l'histoire des Noirs au Québec. - Les Hutu et les Tutsi sont en état d'hostilité depuis de nombreuses années. (ou : les Hutus et les Tutsis) Les noms propres de personnes, qu'il s’agisse de prénoms ou de noms de famille, ne varient pas en nombre lorsqu'ils désignent une famille (non noble) ou certains membres d'une famille. Exemples : - Les Tremblay sont très nombreux au Saguenay–Lac-Saint-Jean. - As-tu finalement accepté l'invitation à souper des Gagné ? - Les frères Lessard ont fait fortune dans le domaine de l'immobilier. - Les deux Julie de ton groupe d'amis sont d'une beauté resplendissante ! Dans le cas où, pour un effet emphatique, on emploie un article pluriel devant un nom propre qui ne désigne qu'une seule personne, l’invariabilité s’impose également. Exemples : - Ils sont rares les élèves modèles comme les Adam et les Bédard ! - Lors de cette cérémonie, vous pourrez rencontrer les héros de notre régiment, lesLacasse, les Lachance, et bien d'autres. Certains noms de familles dynastiques ou de personnes illustres dont la gloire est ancienne ont conservé leur ancien pluriel dans l'usage. Parmi ces noms célèbres, on notera quelques-uns des plus connus : les trois Horaces, les Capets, les Bourbons, les Césars, les Tudors,les Condés. Certains noms de familles célèbres demeurent toutefois invariables, comme les noms de famille étrangers non francisés (Habsbourg) et certains noms pour lesquels le pluriel n'est pas admis (Bonaparte, Napoléon, Corneille). On constate cependant une tendance de plus en plus répandue à laisser invariables les noms de personnes célèbres. Exemples : - Les trois Horaces sont des combattants légendaires. - Les Tudors régnèrent en Angleterre dès le XVe siècle. - J'ai bien aimé ce livre sur la vie des deux Napoléon. Lorsqu'un nom propre de personne est employé non pas pour désigner un individu ou une famille, mais une catégorie de personnes qui ont des caractéristiques communes, il prend généralement la marque du pluriel au besoin. Toutefois, l'usage est hésitant par rapport à cet emploi métaphorique et certains auteurs optent au contraire pour l'invariabilité. Dans le cas où un nom de personne est passé dans l'usage et qu'il est devenu un nom commun écrit avec une minuscule, il varie toujours au pluriel. Exemples : - Des Molières, on n'en rencontre pas tous les jours! (ou : des Molière) - Ces jeunes étudiants rêvent tous de devenir des Picassos ou des Dalis. (ou : des Picasso ou des Dali) - Luce ne cesse de me rappeler que ses enfants sont des petits Einsteins. (ou : Einstein) - Pierre a un rendez-vous galant avec sa dulcinée. (de Dulcinée de Toboso) Enfin, les noms propres d'artistes qui sont employés pour désigner leurs œuvres demeurent généralement invariables, bien qu'on constate dans l'usage que le pluriel est possible. L'usage est également hésitant lorsqu'on nomme une œuvre d'art par le nom propre du personnage qu'elle représente. Dans ce cas, les noms sont généralement variables, mais l'invariabilité est aussi courante. Exemples : - Les deux Picasso que je préfère n'étaient pas de l'exposition. (ou : deux Picassos) - Elle a dans sa bibliothèque trois Proust et deux Rimbaud. (ou : trois Prousts et deux Rimbauds) - Ses statues d'Apollons sont toutes faites de cuivre. (ou : d'Apollon) - Les Èves et les Adams peints dans cette fresque sont surdimensionnés. (ou : les Ève et les Adam) 6 Link to comment Share on other sites More sharing options...
Cafeine Posted May 6, 2015 Report Share Posted May 6, 2015 Merci pour ce rappel salutaire ! On constate cependant une tendance de plus en plus répandue à laisser invariables les noms de personnes célèbres Tant mieux, amha N.B. : Je ne connaissais pas "discrépance"… Très joli mot. Je le range sur mon étagère à mots rares, entre "chryséléphantin" et "immarcescible". 3 « Caféine et nicotine sont les deux mamelles du sous-titrage. » Link to comment Share on other sites More sharing options...
jpdom Posted May 6, 2015 Report Share Posted May 6, 2015 N.B. : Je ne connaissais pas "discrépance"… Très joli mot. Je le range sur mon étagère à mots rares, entre "chryséléphantin" et "immarcescible". ....et "moule à gaufres", bien sûr..... 3 Link to comment Share on other sites More sharing options...
Apocalypse25 Posted May 6, 2015 Report Share Posted May 6, 2015 (edited) "La statue chryséléphantine de Zeus au Parthénon", ça fait toujours son petit effet dans une conversation... EDIT : Sérieusement, j'ai eu droit à "Chryséléphantine, quelle artiste !" , mais le plus souvent c'est "Quoi !?" Edited May 6, 2015 by Apocalypse25 6 Bonjour chez vous ! ;) Link to comment Share on other sites More sharing options...
Cafeine Posted May 7, 2015 Report Share Posted May 7, 2015 ....et "moule à gaufres", bien sûr..... Ah ben, non ; il sert souvent, celui-là. « Caféine et nicotine sont les deux mamelles du sous-titrage. » Link to comment Share on other sites More sharing options...
jpdom Posted May 7, 2015 Report Share Posted May 7, 2015 Bon, d'accord...."raton laveur" alors ? Link to comment Share on other sites More sharing options...
Apocalypse25 Posted May 7, 2015 Report Share Posted May 7, 2015 Ornithorynque 1 Bonjour chez vous ! ;) Link to comment Share on other sites More sharing options...
anissaka Posted May 7, 2015 Report Share Posted May 7, 2015 (edited) Moi, j'ai toujours eu un faible pour le mot concupiscent. (désolée, c'est off topic) Edited May 7, 2015 by anissaka 3 Link to comment Share on other sites More sharing options...
Cafeine Posted May 7, 2015 Report Share Posted May 7, 2015 On reconnaît là l'esthète et la femme de goût. 2 « Caféine et nicotine sont les deux mamelles du sous-titrage. » Link to comment Share on other sites More sharing options...
jpdom Posted May 7, 2015 Report Share Posted May 7, 2015 ...de goût, c'est le mot... pradon... Link to comment Share on other sites More sharing options...
Popular Post taytoy Posted May 13, 2015 Author Popular Post Report Share Posted May 13, 2015 Index des posts de ce topic : - Italique- Majuscule accentuée- Chiffres et unités de mesure- La boîte à outil du traducteur débutant Cet article a été rédigé le 30 mai 2013 par Charles Danten, traducteur médical, basé à Montréal, dans Translator Café—Directory of Translators, Interpreters and Translation Agencies. (l'article n'existe plus) Les exemples sont tirés de son champ d’activité, la traduction médicale de l’anglais vers le français.Cet article permet aux membres d'Addic7ed d'avoir un aperçu du processus de base d'un traducteur professionnel.Les notes adaptées pour ce forum sont en italique et de couleur mauve.Merci à Deglinglau pour le tip ! LA BOîTE À OUTIL DU TRADUCTEUR DÉBUTANT 1. Introduction La traduction est moins un travail sur la langue et sur les mots qu’un travail sur le sens. Comme le souligne Florence Huberlot, peu importe le genre de texte à traduire, « l’opération traduisante comporte toujours deux volets : COMPRENDRE et DIRE. Il s’agit de déverbaliser, après avoir compris, puis de reformuler ou de réexprimer [HUBE2004]. » Pour le dire comme Maurice Rouleau, un traducteur médical renommé, « il ne suffit pas de connaître les termes, de comprendre les notions, d’insérer les termes techniques dans une langue générale, il faut savoir les enchainer dans un discours cohérent qui reflète les usages du domaine » [ROUL1995]. C’est sans doute pour le traducteur débutant, le défi le plus difficile à relever. Or, à moins d’avoir de la méthode et de connaître les ficelles du métier… sur le bout des doigts… c’est peine perdue. 2. Bonne forme physique et mentale Le métier de traducteur est exigeant physiquement et mentalement. Suivre le rythme n’est pas toujours facile. La qualité peut en souffrir si ce n’est pas la santé. Certes, les gestes répétitifs conduisent aux blessures dites occupationnelles, mais ce ne sont pas les seuls responsables, la position assise en soi pose également problème ; dans une étude épidémiologique récente, publiée dans le British Medical Journal, les chercheurs l’ont en effet associée à une baisse de longévité d’environ deux ans ; le cancer, le diabète et les accidents cardiovasculaires en seraient la cause [KATZ2012]. Il est donc important de cultiver une bonne hygiène de travail. Pour éviter les blessures et la fatigue, une bonne posture de travail est fondamentale. Alterner systématiquement la position debout avec la position assise est aussi une bonne idée. Plusieurs écrivains travaillent debout. Victor Hugo, par exemple, travaillait debout sur un pupitre en face de la mer dans sa maison de Guernesey où il était en exil. C’est debout qu’il a écrit Les misérables, par exemple, l’un des romans les plus célèbres de l’histoire. Dans les magasins spécialisés en ergonomie, on trouve désormais des bureaux ajustables qui se lèvent avec une simple manette. On peut aussi se mettre debout toutes les heures, par exemple, pour s’étirer les jambes et favoriser la circulation. En ce qui me concerne, je passe systématiquement d’une position à l’autre. Je me suis construit un pupitre à bonne hauteur que j’utilise avec mon portable lorsque je veux travailler debout. À force, j’ai même développé une préférence pour la position debout. 3. Connaître ses limites Avoir du travail est une bénédiction, mais en avoir trop peut conduire à l’épuisement professionnel. La prévention s’impose. Préférer la qualité à la quantité, facturer selon les normes du milieu, traduire dans son domaine, ne pas se laisser bousculer, bien planifier son temps, travailler dans une pièce réservée à cette fin, vivre selon ses moyens, se réserver des plages de repos, apprendre à relaxer, pratiquer des activités en dehors de son travail, faire de l’exercice physique régulièrement, bien manger et dormir, voir ses amis sont des moyens de prévention éprouvés. 4. L'informatique La traduction assistée par ordinateur est la norme dans cette profession. Un traducteur doit si possible apprendre à manier cet outil avec dextérité. En termes concrets : Apprendre par cœur les raccourcis clavier les plus employés pour sauver du temps, augmenter son efficacité et réduire l’impact des gestes répétitifs associés à la manipulation de la souris, par exemple. (lire notamment le post sur la majuscule accentuée) Développer son doigté au clavier. Un traducteur est en effet beaucoup plus efficace s’il peut taper avec ses dix doigts sans regarder le clavier. Cette dextérité augmentera son efficacité et réduira notablement le nombre de fautes d’inattention. On peut trouver en ligne des logiciels gratuits conçus à cette fin. Inutile de le répéter, une bonne connaissance de l’Internet, d’un ou de deux navigateurs et de la suite Microsoft est primordiale. Si le monde de l’informatique est un monde Windows, on peut très bien se débrouiller avec un Mac, y compris en traduction. C’est une bonne idée de commencer très tôt à travailler avec une mémoire de traduction (MT). Un grand nombre de donneurs d’ouvrage travaillent exclusivement avec ces outils pour des raisons de rentabilité. La tarification est pondérée en fonction du caractère plus ou moins flou (fuzzy match) des équivalents proposés. Selon l'Ordre des terminologues, traducteurs et interprètes agréés du Québec (sondage 2012), les traducteurs à la page gagnent environ 30 % de plus que les autres. À travail égal, en ce qui concerne l'économie de temps, une denrée de plus en plus rare, le traducteur « mécanisé » s'en tire beaucoup mieux que les autres. Ces outils sont particulièrement utiles pour traduire les PowerPoint et les textes répétitifs et passablement longs. Ils sont aussi utiles pour traduire des textes en .html. Ceux qui travaillent surtout sur le sens les trouveront utiles également, pour ne pas oublier de traduire une phrase. Cela dit en passant, à ma connaissance, Wordfast est la seule MT compatible avec Mac. 5. La documentation On ne soulignera jamais suffisamment l’importance de bien se documenter avant de commencer la traduction, sans toutefois exagérer. Une personne avertie en vaut deux est particulièrement vrai en traduction tant du point de vue de la rentabilité que de l’efficacité et de la qualité. Il n’est pas nécessaire de comprendre le sujet parfaitement, mais d’acquérir un minimum de connaissances pour être en mesure de bien rendre les notions qui sont décrites dans le texte source [JAMM1999]. Pour se documenter, le traducteur a deux grandes sources : a. La documentation intra textuelle On trouve souvent dans le texte source une réponse ou une explication à certains termes ou passages ambigus. Pour cette raison, « la principale source documentaire doit toujours demeurer le texte à traduire » [ROUL1994]. Il est toujours préférable de traduire les titres en dernier, par exemple, car c’est dans le texte que le traducteur trouvera leur signification. Avec la fonction Ctrl F/Command F, il est facile d’interroger le texte et de localiser rapidement les termes recherchés. b. La documentation extra textuelle Lorsque le texte source est muet, le traducteur doit faire une recherche ponctuelle ou thématique à l’extérieur. Comme le sujet de chaque paragraphe est souvent défini dans le sous-titre et la première phrase, un survol rapide est suffisant pour trouver les principales notions [PIME2013] [FRAN2001]. 6. Liste des références et de banques de données pour la traduction médicale [...] Les bitextes : Il existe de nombreux bitextes en ligne (textes alignés). Paradoxalement, même si les ayatollahs de la traduction les ont en sainte horreur du haut de leur tour d’ivoire académique, on peut parfois y trouver des solutions qui n’existent nulle part ailleurs. Ces sources secondaires sont relativement utiles pour trouver rapidement un cooccurrent, la traduction d’un mot en contexte ou d’une expression appartenant à la langue générale, mais la prudence s’impose ; ce sont uniquement des outils d’appoint qu’il faut employer avec circonspection, car on y trouve de tout et son contraire. En définitive, rien ne vaut les textes comparables de qualité (sources primaires) pour trouver la terminologie et la phraséologie propres à une spécialité. (Un exemple serait Linguee) 7. Maitrise de la langue d'arrivée Le traducteur doit non seulement connaître la langue du texte source suffisamment bien pour le comprendre et juger de sa qualité, mais il doit aussi maîtriser la langue de rédaction. Un spécialiste de la langue comme un traducteur professionnel doit faire le moins d’erreurs possible. Les correcteurs automatiques comme Antidote sont excellents, mais ne sont pas à toute épreuve, car ils n’éliminent pas l’obligation de vérifier les accords et la typographie, par exemple. Travailler avec un réviseur compétent est un bon investissement, car il est difficile de se réviser soi-même (voir l’article, L’importance des pense-bêtes pour l’apprentissage). En ce qui concerne la rédaction, on ne demande pas au traducteur d’être un écrivain, mais de savoir rédiger suffisamment bien pour écrire un texte élégant qui se tient et qui reflète le mieux possible la pensée de son auteur. 8. Bien connaître la langue de spécialité C’est à force de lire des documents spécialisés qu’on apprend la phraséologie et les subtilités propres à une spécialité. Comme le souligne Maurice Rouleau : « le traducteur doit fréquenter assidument les textes médicaux. Il doit être un bon observateur des faits de langue qui se distinguent de ceux rencontrés dans la langue générale [ROUL1995]. » C’est la seule manière de produire un texte de qualité qui ressemble à s’y méprendre à celui qu’écrirait un spécialiste. L’usage et les exigences du donneur d’ouvrage sont les seuls juges en la matière. Idéalement, pour faciliter sa tâche et acquérir un savoir-faire, le traducteur a tout intérêt à se spécialiser dans un seul domaine qu’il apprendra à fond. 9. Quelques notions de linguistique Quelques notions de linguistique ne sont pas superflues pour comprendre la manière d’effectuer le transfert des langues, notamment le rôle joué par les actants et les prédicats. Le choix des prédicats dépend des actants. Il est donc beaucoup plus important de trouver les bons équivalents des actants avant de se soucier du prédicat. En d’autres mots, la nature de l’actant est déterminante sur le choix du prédicat. Dans la phrase suivante, par exemple, tirée d’un article de Maurice Rouleau, in the case of renal failure, the dosage should be reduced, le choix du cooccurrent dépend de l’acception de l’équivalent du terme dosage, c’est-à-dire posologie, l’actant du prédicat reduced. Si posologie signifie « quantité totale d’un médicament estimée selon l’âge », le prédicat réduire convient, car une quantité peut être réduite, mais si posologie signifie « indication figurant sur une préparation spécialisée », on emploiera plutôt le prédicat modifié. Comme le dit Maurice Rouleau : « L’articulation du vocabulaire en discours est assurément l’aspect de la langue de spécialité le moins facile à maîtriser [ROUL1995]. » 10. Stylistique comparée de l’anglais et du français À moins de savoir les différences stylistiques entre les deux langues, il est difficile, voire impossible, d’opérer le transfert des langues sans chuter dans le transcodage et la perte de sens que cela présuppose. « La langue de départ tend à déteindre sur la langue d’arrivée, des constructions superficiellement comparables entre deux langues recouvrent souvent des relations sémantiques profondément différentes et que, d’une similitude de forme, il ne faut pas conclure à une similitude de sens [DELI2003]. » Dans cette perspective, Stylistique comparée du français à l’anglais de J.-P. Vinay et J. Darbelnet et La traduction raisonnée de Jean Delisle sont les bibles du traducteur novice. Quelques différences de style importantes : a. Comme l’anglais favorise le plan du réel tandis que le français favorise celui de l’entendement, pour que ce soit idiomatique, il faut parfois utiliser d’autres mots que les équivalents anglais. Dans d’autres cas, il ne faut pas tout dire comme le font parfois les Anglophones. Comme le souligne Jean Delisle dans La traduction raisonnée, certaines choses sont en effet évidentes et n’ont pas besoin d’être explicitées. Dans la phrase, l’oiseau est entré par la fenêtre, il est évident que l’oiseau est entré en volant ; il est superflu de le préciser comme le font les Anglophones : the bird flew in the window [DELI, p. 405]. « D’une façon générale, les mots français se situent généralement à un niveau d’abstraction supérieur à celui des mots anglais correspondants. Ils s’embarrassent moins des détails de la réalité [VINA, p. 58]. » « Les Anglais aiment saisir la vie dans son mouvement [ROUL1994]. » physician-assessed clinical signs = tableau cliniquesuch as how a patient feels, functions or survives = l’état du maladetheir ability to inform clinical decision-making, and thus improve patient outcome = leur aptitude à améliorer la prise en charge et en définitive, le pronostic b. Juxtaposition/coordination vs Articulation/subordination Il est plus fréquent en anglais d’utiliser la coordination (d’où l’emploi fréquent de la coordination and) et la juxtaposition pour associer les idées. Tandis qu’en français on emploie plutôt la subordination et des articulations diverses, pour exprimer des liens logiques comme une conséquence, par exemple. « Chaque fois que les actions ne s’exercent pas sur le même plan, le français est peu enclin à indiquer un rapport de subordination par une simple coordination [DELI2003]. » Slow intestinal transit, as is frequently seen in CF [2, 3], could be aggravated by a high percentage of undigested food and may promote the accumulation of fecal material = Comme c'est souvent le cas dans la mucoviscidose [2,3], l'accumulation de matières fécales est favorisée par un transit intestinal lent, aggravé par un pourcentage élevé d’aliments non digérés. c. Comparatif elliptique ou faux comparatif « L’anglais emploie souvent un comparatif (mots en -er, better, funnier) qui n’en est pas vraiment un puisque l’autre élément de la comparaison est absent. On ne copie pas la structure originale puisqu’en français on n’emploie pas ce genre de construction [DELI2003, p. 354]. » [JAMM1999] Older people = les personnes âgées et non les personnes plus vieillesGenerally occurs later in life = survient généralement tard dans la vie et non plus tardas patients become older = en vieillissant[…] in more severe DIOS episodes = dans les épisodes gravissimes d. Négativation La langue française a une prédilection pour les constructions négatives. Traduire littéralement certaines formes affirmatives anglaises peut produire des énoncés français qui sonnent faux. « Le bon traducteur s’évertuera à atténuer au besoin les affirmations trop directes ou adoucira les impératifs en appliquant les ressources de la négativation [DELI2003, p. 415]. » these studies had different designs = ces études n’étaient pas conçues comme la nôtre Références : [BEAU2001] Jacques Beauchesne. Dictionnaire des cooccurrents. Guérin. 2001. [COLP2007] Constance Forest et Denise Boudreau. Le Colpron. Dictionnaire des anglicismes. Beauchemin. 2007. [DARB1958] J.-P. Vinay et J. Darbelnet. Stylistique comparée du français à l’anglais. Marcel Didier. 1958. [DELI2003] Jean Delisle. La traduction raisonnée. Manuel d’initiation à la traduction professionnelle de l’anglais vers le français. Les presses de l’Université d’Ottawa. 2003. [DUBU2002] Robert Dubuc. Manuel pratique de terminologie. Linguatech. 2002. [FRAN2001] Aline Francoeur et Marie Brisebois. « Ressources documentaires médicales sur Internet : quantité et diversité. » Meta. 2001; 46(1): 117-127. [GARN2009] Garnier et Delamare. Dictionnaire illustré des termes de médecine. Maloine. 2009. [GREV2009] Maurice Grevisse. Le petit Grevisse. Grammaire française. De Boeck-Duculot. 2009. [HARR2006] Harrap’s shorter. Dictionnaire anglais/français, français/anglais. Harrap. 2006. [HUBE2004] Florence Huberlot. « La Théorie interprétative ou Théorie du sens : point de vue d’une praticienne. » Meta. 2004; 49(2): 307-31. [JAMM1999] Amal Jammal. « Une méthodologie de la traduction médicale. » Meta. 1999; 44(2): 217-237. [KATZ2012] Peter T. Katzmarzyk, I-Min Lee (2012). « Sedentary behaviour and life expectancy in the USA: a cause-deleted life table analysis. » BMJ Open; 2(4). [En ligne]. Adresse URL : http://bmjopen.bmj.c...8.full.pdf html (page consultée le 18 février 2013). [LECL1999] Jacques Leclerc. 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Marcel Didier. 1958. 11 Link to comment Share on other sites More sharing options...
Traditore Posted May 13, 2015 Report Share Posted May 13, 2015 This place is like somebody's memory of a town, and the memory is fading. Link to comment Share on other sites More sharing options...
Apocalypse25 Posted May 13, 2015 Report Share Posted May 13, 2015 Ah oui, quand même ! Bonjour chez vous ! ;) Link to comment Share on other sites More sharing options...
anissaka Posted May 13, 2015 Report Share Posted May 13, 2015 ! Link to comment Share on other sites More sharing options...
Cafeine Posted May 13, 2015 Report Share Posted May 13, 2015 Tu l'as retrouvé ! 1 « Caféine et nicotine sont les deux mamelles du sous-titrage. » Link to comment Share on other sites More sharing options...
emeline-whovian Posted May 13, 2015 Report Share Posted May 13, 2015 De retour un an en arrière, j'ai l'impression de voir mon cours de Méthodologie de la traduction. 2 Link to comment Share on other sites More sharing options...
Hymeros Posted September 30, 2018 Report Share Posted September 30, 2018 The Good Docteur 01x02 "There'd be about a 20% chance the graft would blow at the suture line." Traduit par : "Il y a un peu près 20 % de chance que la greffe se détache au niveau de la ligne de suture." (et que le patient y passe...) Non, non, non, les amis. On ne peut pas dire qu'un patient à 20% de CHANCES de mourir ! C'est un des faux-amis les plus insupportables, déjà que nos chers journalistes sportifs bien passent leur temps à nous dire qu'untel RISQUE de gagner... SVP, relisez-vous et réfléchissez. One rule a day : Chance = positif / Risque = négatif / Possibilité = neutre. 2 Link to comment Share on other sites More sharing options...
Apocalypse25 Posted October 1, 2018 Report Share Posted October 1, 2018 Ça fait 80 % de chance que ça tienne. 2 Bonjour chez vous ! ;) Link to comment Share on other sites More sharing options...
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